Louis LEBOUCHER est professeur de canne, bâton, boxe anglaise et boxe française, il propose une méthode en 25 leçons utile pour la défense personnelle et la gymnastique.
Cette méthode explique la riposte que l’on doit faire après la parade faite sur un coup. Il écrit « ployer le bras de manière à ce que ce soit lui qui fasse décrire un cercle à la canne, car tous les coups développés avec le poignet ne peuvent avoir de force ».
Pour la défense personnelle il demande que les coups soient doublés ou triplés de manière à refrapper avant que l’adversaire ne réagisse. Il précise également que sa méthode est un bon entraînement pour les jeunes qui manieront le sabre plus tard comme militaires.

LARRIBEAU est un ancien marin militaire, il est professeur de canne, d’escrime et de boxe française, sa méthode est originale car l’élève est placé devant un mannequin pour s’exercer. Cette méthode explique les différents coups d’attaque et les parades correspondantes.
Sa méthode l’applique pour la défense personnelle, la gymnastique et de plus il considère que la canne est une dérivation de l’escrime.

A l’école Normale de Gymnastique et d’Escrime de Joinville le Pont suivant la méthode dite « 4 faces ». Il ne semble pas y avoir de documents écrits sur l’origine de cet enseignement.

Dans ce manuel, les mouvements de canne ne sont pas décrits, il est seulement indiqué que les mouvements de canne sont identiques à ceux du bâton, par contre dans le chapitre escrime au sabre, ce sont exactement les mêmes termes et même mouvements que ceux employés pour la canne (on peut expliquer cela par le fait que la canne servait d’initiation au sabre dans la cavalerie).

Joseph CHARLEMONT est professeur de boxe française. Sa méthode explique les enchaînements complets à savoir, attaque, parade, riposte. Il écrit « les agents de projections à mettre en action sont l’épaule, le bras, l’avant bras, le poignet et la main ». Ce sont les bases de la canne d’aujourd’hui.

De nombreux ouvrages et articles de journaux traitent de la défense personnelle, c’est devenu une mode, d’abord rivale de par la concurrence de leurs enseignants les 3 disciplines canne, boxe française et jiu-jitsu finissent par se compléter, la canne restant la méthode la plus sûre pour ne pas être directement en contact avec son adversaire. (Émile ANDRE, Georges DUBOIS, Jean Joseph RENAUD, tous trois escrimeurs ont écrit chacun un ou plusieurs livres sur la défense dans la rue avec canne, boxe française, lutte ou jiu-jitsu).

Comme en escrime les tireurs s’arrêtent à chaque touche valide et se remettent en garde.

Beaucoup d’enseignants militaires sont morts ou blessés à la guerre et la canne est presque oubliée, on la retrouve dans quelques manuels de gymnastique, d’éducation physique ou dans certaines encyclopédies.
Malgré cela la pratique de la canne continue dans quelques salles et son renouveau, avec celui de la boxe française débute réellement vers 1965.

Roger LAFOND a créé une méthode de défense personnelle « le panache » qui associe escrime, karaté, savate boxe française et canne.
Pour être efficace et rapide les mouvements ne sont pas développés et partent principalement de l’avant-bras avec rotation du poignet. Sa méthode sera opposée plus tard à celle de Maurice SARRY plus axée sur la compétition.

Par Bernard PLASAIT La canne est présentée comme un sport de combat avec quelques coups pour la défense dans la rue. Les mouvements se font à partir de moulinets avec développement du bras. Quelques règles élémentaires à la compétition sont décrites (comme en 1903 à chaque touche valide les tireurs s’arrêtent et se remettent en garde).

Par Maurice SARRY Cette méthode est principalement axée sur la technique et la tactique en compétition, tous les coups dangereux (coup de bout, coup de pointe, revers …) ont été éliminés. Tous les mouvements d’attaque doivent être fait avec le développement complet du bras et la main armée doit passer derrière « l’axe de la colonne vertébrale ».
Ébauche de premiers règlements techniques et d’arbitrage applicables à la compétition avec la définition des zones de touches (ligne basse, entre la cheville et le genou - ligne médiane, le buste - ligne haute coté et dessus de la tête. Toutes les touches en ligne basse se feront en fente (jambe pliée).
La méthode de Maurice SARRY est toujours d’actualité. Les coups peuvent se faire en tournant ou en sautant et depuis 1980. Sont apparues également les fentes jambe arrière pour les touches en ligne basse.

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